L’excès de glucides raffinés a eu d’autres conséquences, moins évidentes que l’obésité, sur notre population. Il a en effet lourdement affecté notre santé en général.

Un régime riche en glucides raffinés comme le pain, les pâtes, la farine, le riz, le chocolat, les bonbons, l’amidon ou les pommes de terre cause ou aggrave des affections telles que l’hypertension, les triglycérides élevés ou le cholestérol élevé. Quant aux diabétiques, il leur est impossible de maîtriser leur diabète s’ils ne limitent pas leur consommation de glucides raffinés. Une relation directe entre consommation excessive de glucides raffinés et cancer a même été démontrée.

Les personnes qui consomment trop de glucides raffinés obligent leur corps à produire un excès de glucose sanguin, ce qui fait grimper le niveau d’insuline par la même occasion. Cette hormone sert à faire baisser le niveau de glucose dans votre sang, ainsi qu’à permettre à vos cellules d’utiliser le glucose comme source d’énergie.

Lorsque vous avalez trop de glucides raffinés, votre corps transforme ce surplus en glucose. L’excès de glucose est précisément ce que les médecins désignent sous le nom de « diabète ». Bref, l’excès de glucose entraîne ou aggrave le diabète.

Aux Etats-Unis, les chiffres du diabète chez l’enfant et l’adulte ont grimpé chaque année durant ces trente dernières années. Chaque jour, l’obésité infantile gagne du terrain. Et c’est la consommation excessive de glucides raffinés qui est à l’origine de ces problèmes de santé.

L’excès de glucose produit par les glucides oblige le corps à augmenter sa production d’insuline. Cette insuline en excès entre alors en compétition avec l’hormone thyroïdienne, ce qui génère des troubles thyroïdiens tels que la dépression, l’irritabilité, l’insomnie, la faiblesse, les infections et un métabolisme lent, entre autres. Bref, abusez des glucides raffinés et ce sera pour vous le désordre total sur le plan hormonal.

Les glucides raffinés sont également liés aux maladies inflammatoires. Les personnes qui en consomment trop souffrent en effet plus souvent d’inflammations. En d’autres termes, les affections comme les migraines, les douleurs arthritiques et dorsales, les inflammations au niveau du cœur, les lésions rénales ou la stéatose hépatique sont aggravées. Contre ces maladies inflammatoires, le régime qui a donné les meilleurs résultats est un régime à base de protéines facilement digérables, comme le poisson, ou encore un régime à base de fruits et légumes. Les légumes en particulier ont un
effet anti-inflammatoire grâce aux substances qu’ils contiennent appelées « polyphénols1 », qui bloquent efficacement l’inflammation.

Les aliments qui favorisent le plus l’inflammation sont le sucre, ainsi que les glucides raffinés contenus par exemple dans les beignets, les gâteaux, le pain et les biscuits.

Malgré cela, de nombreuses personnes en consomment pour leurs propriétés addictives et calmantes, en tant que solution refuge et comme « drogue », lors de leurs périodes de crise émotionnelle. Se goinfrer de beignets, de glace, de chocolats ou de biscuits pousse votre corps, plus exactement votre cerveau, à produire davantage de sérotonine, une substance apaisante qui procure une sensation de bien-être. Les antidépresseurs tels que le Prozac® agissent exclusivement au niveau du cerveau pour augmenter la sécrétion et le recyclage de la sérotonine, ce qui permet d’obtenir un effet calmant.

Le souci est que, du fait de leur effet calmant, les glucides raffinés finissent par affecter notre état émotionnel et par créer une dépendance. Les personnes dépendantes aux glucides raffinés sont proches des toxicomanes accros aux drogues. ­Elles doivent avoir leur « dose » quotidienne de Coca-Cola®, de chocolats, de bonbons ou autre source de glucides raffinés. Leur santé émotionnelle est affectée.

C’est indéniable : la consommation excessive de glucides raffinés est en train de rendre malade notre population. Parce qu’il a de lourdes conséquences sur notre santé, ce problème est à prendre encore plus au sérieux que s’il n’y avait que la simple – mais néanmoins triste – réalité d’une société dont les membres sont davantage en surpoids et obèses.